Dans cet article de blogue, Bédard RH vous présente les forces et les faiblesses des quatre principaux styles de gestion.
Le style de gestion autoritaire ou autocratique
Le style de gestion autoritaire correspond à l’approche « militaire ». Le patron donne des ordres, le personnel les exécute sans poser de question. Ce meneur prend les décisions sans consulter son équipe. S’il la sollicite, c’est sans doute pour la forme, sans réellement porter attention.
Autrement dit, la communication est unidirectionnelle, du haut vers le bas, ce qui décourage la créativité et l’autonomie. Le micromanagement est souvent associé à ce style de gestion puisqu’il implique une attitude rigide et une surveillance intensive pouvant être perçue par certains comme un manque de confiance et/ou de reconnaissance. Autrefois, il était privilégié entre tous dans le milieu dut ravail. Aujourd’hui, il va à l’opposé des tendances RH, qui recommandent la flexibilité et l’écoute active. Cela étant dit, ce leadership a encore sa place en certaines circonstances. C’est le cas, par exemple, en période de crise et dans les secteurs très réglementés ou à haut risque tels que l’armée ou le domaine de la santé. À terme cependant, il a le plus souvent des conséquences négatives pour les employés (ex. : démotivation, stress) et la compagnie (ex. : absence d’innovation, roulement de personnel élevé).
Le style de gestion participatif ou démocratique
Le style de gestion participatif, comme son nom le sous-entend, priorise la collaboration. Ce leader inclut ses employés dans ses décisions. Transparent, il partage avec eux l’information dont ils ont besoin pour comprendre la situation. Cela leur permet d’apporter leur contribution : idées pour un projet, solutions à un problème, suggestions d’optimisation au processus, etc. Cette communication bidirectionnelle renforce la cohésion d’équipe, favorise l’engagement et crée un environnement propice à l’innovation. En contrepartie, le tout requiert beaucoup d’énergie et de tact de la part du meneur. Ce dernier doit non seulement prendre le temps d’entendre tout le monde, mais aussi jouer les médiateurs en cas de conflit avec ou entre les travailleurs.
Le style de gestion persuasif
Le style de gestion persuasif est un compromis entre autocratie et démocratie. Le pouvoir est entre les mains du leader, mais ce dernier explique bien sa démarche afin d’en démontrer le bien-fondé à son équipe. Bien que le choix lui revienne, il reste à l’écoute des préoccupations, prêt à apporter des précisions. Il peut ainsi prendre des décisions plus rapidement que le chef participatif tout en gardant ses employés plus engagés que le dirigeant autoritaire. Toutefois, l’efficacité de cette approche repose fortement sur l’habileté communicationnelle exceptionnelle du patron, un talent qui n’est pas donné à tout le monde. Qui plus est, l’autonomie du personnel demeure limitée, ce qui peut nuire à la créativité et à la motivation à long terme.
Le style de gestion délégatif ou laissez-faire
Le style de gestion délégatif est dit « laissez-faire », car il implique de lâcher prise. À l’opposé complet du micromanagement, ce dirigeant fait confiance à ses employés et intervient de façon minimale. Il les invite à prendre leurs propres décisions et donc à se responsabiliser, ce qui lui permet de se concentrer sur la vue d’ensemble plutôt que les détails et la supervision. Tant que le résultat voulu est atteint, il se préoccupe peu de la méthode utilisée pour y parvenir. Cela crée un espace motivant idéal pour l’innovation. Une équipe ayant fait ses preuves saura tirer profit de cette autonomie, mais les travailleurs inexpérimentés ou désorganisés seront peut-être pris au dépourvu.
Quel style de gestion devriez-vous adopter en tant que patron? Il n’y a pas « une » bonne réponse à cette question. D’abord, vous devez considérer le secteur dans lequel vous évoluez. Sinon, il faut vous ajuster selon la situation. Par exemple, si vous œuvrez dans un domaine créatif, l'approche autoritaire est peu recommandée, car elle réprime l’inventivité. Cela dit, elle peut être appropriée à court terme si une crise survient. Au final, souplesse est le maître mot, comme c’est souvent le cas.
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